Recommandations

Directive clinique SOGC/GOC #408, Janvier 2021

Il est recommandé de doser l‘hCG chez les femmes en âge de procréer qui présentent des saignements utérins anormaux, des saignements > 6 semaines après la grossesse ou des signes d’atteinte métastatique afin de rapidement diagnostiquer et prendre en charge une maladie gestationnelle trophoblastique (forte, basse).

Il y a lieu d’effectuer un examen anatomopathologique de tout produit de conception d’apparence anormale au moment du curetage et aspiration afin d’exclure une GTD (forte, très basse).

Le bilan initial pour les GTN post-môlaires doit comporter une radiographie thoracique pour détecter toute métastase pulmonaire ainsi qu’une échographie pelvienne pour évaluer l’étendue de l’atteinte pelvienne (forte, moyenne).

Le bilan initial en cas de soupçons de CC, de GTN après une grossesse non môlaire et/ou de GTN post-môlaire avec métastases pulmonaires à la radiographie thoracique doit comporter une échographie pelvienne, une tomodensitométrie thoracique et abdominale (avec phase artérielle hépatique) et une imagerie par IRM (forte, moyenne).

En cas de soupçons de môle hydatiforme, il y a lieu d’offrir aux femmes soit une évacuation par aspiration, soit une hystérectomie comme stratégie de prise en charge initiale (forte, moyenne).

Après une évacuation utérine, il est recommandé d’offrir l’immunoglobuline anti-D à toutes les femmes Rh-négatif en prévention de l’allo-immunisation (forte, élevée).

Il y a lieu d’amorcer le suivi hebdomadaire par dosage quantitatif de la hCG sérique 2 semaines après l’évacuation de toutes les grossesses môlaires et de poursuivre le suivi jusqu’à ce que le taux demeure indétectable durant 3 semaines consécutives. En cas de CHM, il est recommandé de poursuivre le suivi mensuellement pendant 6 mois. En cas de PHM, il est recommandé de doser la hCG 1 mois après le premier résultat de taux indétectable afin de confirmer la résolution (forte, élevée).

Il est recommandé aux femmes d’utiliser une méthode contraceptive fiable pendant toute la durée du suivi après une grossesse môlaire (forte, moyenne).

En cas d’antécédent de GTN ou de grossesse môlaire récidivante, il y a lieu d’inclure, dans le suivi d’une grossesse subséquente, une échographie précoce, un examen détaillé du placenta et un examen anatomopathologique de toute grossesse non viable (forte, élevée).

En cas de diagnostic de GTN, il est recommandé de rapidement orienter la patiente vers un spécialiste en gynécologie oncologique aux fins de stadification, de score de risque et de traitement (forte, élevée).

Il convient que les femmes atteintes d’une GTN à bas risque reçoivent une monochimiothérapie, quoique l’hystérectomie soit une option pour certaines patientes (forte, élevée).

Il est recommandé que les femmes atteintes d’une GTN à haut-risque reçoivent une polychimiothérapie dans un centre spécialisé dans la prise en charge de cette maladie (forte, élevée).

Il y a lieu pour les femmes présentant une GTN à ultra haut risque avec métastases hépatiques ou cérébrales ou ayant un score de ≥ 13, de recevoir, dans un centre spécialisé dans la prise en charge de cette maladie, de préférence dans un centre de référence, une chimiothérapie d’induction à faible dose avec étoposide et cisplatine toutes les semaines pendant 1 à 3 semaines, afin d’éviter les complications d’hémorragie non maîtrisée, suivie d’une polychimiothérapie (forte, élevée).

En cas de grossesse pendant le suivi d’une GTD ou d’une GTN, il y a lieu d’orienter la femme en gynécologie oncologique et en médecine fœto-maternelle aux fins d’évaluation et de prise en charge (forte, très basse).

Il est recommandé d’effectuer la prise en charge des femmes atteintes d’une GTD dans un centre spécialisé et d’enregistrer leurs données dans un registre centralisé (régional et/ou national), lorsque possible (forte, élevée).

2021. Guideline No. 408: Management of Gestational Trophoblastic Diseases. Eiriksson L, Dean E, Sebastianelli A, Salvador S, Comeau R, Jang JH, Bouchard-Fortier G, Osborne R, Sauthier Ph. J Obstet Gynaecol Can;43(1):91-105.

Modifié le 22/12/2023